Le Premier ministre a annoncé, mardi 15 juillet, une année noire pour le monde du travail
et de nouveaux cadeaux pour les entreprises.
Avec ses annonces, le Premier ministre vient d’ouvrir
un chantier aussi brutal qu’idéologique.
Ce n’est pas un plan d’économies, c’est une déclaration
de guerre aux droits des travailleuses et des travailleurs. Le gouvernement responsable de la situation économique du pays ne remet jamais en cause sa politique de
l'offre.
Au lieu d’ouvrir les yeux sur les urgences sociales –
salaires, conditions de travail, santé, éducation, climat – le gouvernement choisit de faire payer une nouvelle fois les travailleur·euses, notamment les privé·es d’emploi, et stigmatise les agent·es
du service public.
Au lieu de mettre à contribution ceux qui sont
responsables du déficit, les plus riches et les grandes entreprises qui ont bénéficié de 73 Milliards de baisse d'impôts chaque année et touchent 211 milliards d'aides publiques, le gouvernement fait
encore payer l'addition aux travailleuses et aux travailleurs, aux retraité·es et précaires.
Au menu : une cure d'austérité sans précédent pour le
monde du travail :
- Une "année blanche", c'est à dire le gel des pensions
des retraité·es, des prestations sociales (aides au logement, allocation adulte handicapés, allocations familiales...), des budgets des services publics, des salaires des fonctionnaires et
l'augmentation des impôts et de la CSG. Cela se traduira donc par un appauvrissement de chacune et de chacun de plusieurs centaines d'euros chaque année ;
- Après nous avoir volé 2 ans de vie, le gouvernement veut
nous imposer 2 jours de travail gratuit avec le vol de 2 jours fériés, dont le 8 mai, jour de la victoire contre le nazisme !
- Déremboursements des médicaments et des consultations,
notamment pour les malades en affections de longue durée ;
- Suppression de 3000 postes de fonctionnaires et de
nombreuses agences de l’État, et non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois. C’est moins de pompiers, d'infirmier·es, d’enseignant.e.s...
- Braderie du patrimoine de l’État et privatisations
;
- Un nouveau tour de vis, le plus violent de tous, pour
les privé·es d'emploi dont les droits ont déjà été divisés par 2 depuis qu'Emmanuel Macron est Président de la République ;
- La volonté d'imposer une remise en cause tous azimuts
des droits des salarié·es avec des mesures qui pourraient être prises par ordonnance dès l'automne
Par contre, la nécessaire justice fiscale est encore une
fois renvoyée aux calendes grecques.
La CGT dénonce avec la plus grande fermeté cette fuite
en avant austéritaire.
Le premier ministre ose expliquer aux travailleuses et
aux travailleurs qu'il faut travailler plus sans dire un mot sur les centaines de milliers de licenciements en cours et sur le naufrage de la politique de l'offre qui a coulé nos finances publiques
sans réindustrialiser le pays.
Ces annonces sont tout aussi injustes
qu’inefficaces.
Elles auront un impact récessif violent et ne feront
qu'amplifier les difficultés économiques du pays. Elles vont plonger des milliers de familles dans la pauvreté qui atteint déjà un niveau record notamment chez les femmes et les jeunes. On ne
soigne pas les finances publiques en saignant les droits sociaux et les services publics !
Ces annonces, faites-en plein cœur de l’été, alors que
des millions des travailleurs et de travailleuses ne peuvent pas partir en vacances, sont en total décalage avec les attentes du monde du travail. Elles bradent notre avenir en tournant le dos aux
investissements indispensables pour la transition écologique, la recherche et l'éducation, la santé, l’industrie.
Le Premier ministre reconnaît lui-même qu'il n'est pas en
situation d'imposer sa cure d’austérité et d'appauvrissement.
Rien n'est joué ! L'heure est à préparer
la mobilisation.
La CGT mettra tout en œuvre pour
empêcher ces violents reculs sociaux
Publié le 15 Juil. 2025
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